Préparatifs


Tor à raison

Récit de la TOR des GEANTS 2012

Hervé DESCHAMPS




J’ai entendu parler de la Tor des Géants en 2011. Je me suis lancé en 2012, malgré une opération du ménisque gauche le 28 février. Avant l’opération j’ai demandé au chirurgien ce qu’il pensait de tenter une telle épreuve 6 mois après l’opération. Il n’a pas eu l’air impressionné et … il ne me l’a pas interdit. J’espérais aussi, qu’en lui parlant de mon projet, il apporterait un soin particulier à son travail.

J’ai donc commencé cette saison avec le sentiment d’avoir davantage de chances d’échouer que de réussir. Ce que j’adore ! Après tout il n’y a pas de honte à échouer. Il faut tenter ; parfois on réussi ; parfois on échoue, et alors ? Tant que l’échec signifie seulement l’abandon sur une course, ce n’est pas bien grave non ?

Cela fait 13 ans que je me fais mes plans d’entrainement tout seul, à ma sauce. Chaque année je tente quelque-chose de neuf, basé sur mon expérience des années précédentes. Pour 2012 je n’ai prévu que 3 évènements : la course Verbier St Bernard (110 km, 7000 D+) en début juillet, le GR20 Nord en 7 jours de randonnée en fin juillet et la Tor des Géants. Avant et après chaque évènement : une semaine de repos complet (pas de sport du tout).

Les 2 premiers tests de la saison s’étant bien passés, je commence les préparatifs pour la Tor. Les deux semaines de repos complet avant la course commencent à me paraître longues après 10 jours. J’ai des petites douleurs aux genoux en journée.

Pendant cette période de repos je lis tous les récits que je peux trouver, je me fais un profil de course par étape (basé sur les traces GPX disponibles en lignes) et je prépare le contenu de mon « sac jaune / sac suiveur » que l’organisation de la course mettra à ma disposition à mon arrivée dans chaque base vie. J’organise le contenu de ce sac de façon à ne pas avoir à réfléchir à chaque base vie et à ne rien oublier d’important. 





Habitant à Annecy, je n’ai que 1h30 de route à faire et j’arrive à Courmayeur samedi matin à 10h. Je m’installe au camping Monte Bianco, je mange et je fais une petite sieste. Le retrait des dossards commence à 14h. J’arrive à 15h pensant qu’ainsi j’éviterais de faire la queue. Pas du tout, il me faudra attendre patiemment 1h30 avant de prendre mon dossard et mon sac jaune. J’apprends qu’il fallait arriver un peu avant 14h pour éviter la foule.

Le briefing est annoncé à 19h30. Je repars donc au camping pour remplir au mieux mon sac suiveur. J’y mets presque tout. Par manque de place, je décide de renoncer à quelques biscuits qui prennent trop de volume et à mes savates de douche dont je peux me passer. Je n’ai plus rien à faire et je me trouve un peu stressé … je pense trop à la course, à ce que j’aurais pu oublier, si je vais être à la hauteur du défi. Pour me changer les idées, je m’enferme dans ma camionnette et je regarde un film : Hunger Games. Il s’agit aussi d’une épreuve physique dans la nature, sauf qu’une seule personne survivra … idéal pour le mental !

Le briefing en Italien, Français et Anglais dure une petite heure. Ambiance de folie. On nous parle beaucoup de météo mais pas assez du parcours à mon goût. Par exemple, de ces longues sections de bitume à Cogne et à Donnas. Ou encore des refuges où il est possible de s’allonger et des règles à suivre.

Je ne reste pas pour la pasta party; je préfère manger tranquille au camping. Bref, 21h30 : dodo.

Réveil à 6h du matin. Je me suis réveillé plusieurs fois pendant la nuit, ce qui est très rare chez moi. La pression … Je vais vite sur le parking du centre sportif pour être certain d’y trouver une place de parking pour la semaine. Je regarde un autre film pour me détendre : blanche neige qui dois dormir seule dans la forêt maudite, sans couverture… J’espère que je n’aurais pas trop froid pendant la course. J’ai tout ce qu’il faut : 2 polaires de course, 1 polaire de finisher UTMB 2006 et 1 coupe vent. Donc même s’il pleut j’ai du rab. Je déjeune : céréales à l’eau (attention au lait et autres produits laitiers…) et un bon thé bien chaud. A 9h15 je donne mon sac jaune à l’organisation. Il est archiplein. Les filles se moquent. Je leur dit que j’y ai mis mon armoire. Direction la ligne de départ : un petit kilomètre à pied pour s’échauffer.

2 commentaires:

arnaud a dit…

Salut, merci beaucoup pour ton partage et ton récit.
Je suis inscrit sur le TOR 2013 et je souhaiterai savoir ce que tu avais embarqué dans le fameux SAC JAUNE..
merci beaucoup et bonne route


Arnaud

arnaud a dit…

Salut,

Merci pour ton partage et ton récit.
Je suis inscrit sur le TOR 2013 et je cherche quoi mettre dans le fameux sac jaune ! Tu aurais une liste de ton "armoire" :)

merci beaucoup et bonne route a toi

arnaud